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Monter son business, pas à pas

En France aujourd’hui, on compte environ 10 000 start-up, ce qui correspond à huit start-up pour 1.000 habitants, loin devant les États-Unis avec deux start-up pour 1.000 habitants et l'Angleterre, cinq et demi. La France a en effet créé depuis quelques années un écosystème efficace à la création de start-up, même si, statistiquement, près de 90% de ces entreprises innovantes échoueront. Alors y-a-t-il une recette magique ? Pas vraiment, mais des règles d’or à respecter sans doute. Diginnovate fait le point. 


La bonne idée 


Que ce soit un produit, un service, un modèle économique, une start-up née d’une idée innovante, disruptive, qui va permettre une rupture et un changement dans nos usages et nos habitudes de consommation. Pour David Gotteland, professeur de marketing, à Grenoble Ecole de Management.« Sur 100 idées, seulement 15 % deviennent des innovations à succès. Lancer un produit à la fois original et utile est d'ailleurs plus une garantie de succès que vouloir être radical. Les innovations de rupture sont rares. Mais nous nous en souvenons tous car elles impliquent de grands bouleversements des comportements sur le marché, du point de vue des clients comme des concurrents. »

Mais une bonne idée ne suffit pas. C’est toute sa stratégie de déploiement qui va compter : étude de marché, plans de financement, business plan, création de la structure, partenaires financiers, levée de fonds, lancement, réadaptation. 



L’étude de marché 


Cerner le marché dans lequel la start-up va se situer est essentiel et se fait sous trois angles principaux : la détermination de la nature et de la tendance du marché,l’identification des clientèles ciblées et l’analyse de la concurrence.

Première étape ? La définition des objectifs, par écrit, afin de répondre à ces trois questions : 

  • Quelle est la nature du marché et quelles sont ses tendances ?

  • Quelle est la clientèle ciblée ?

  • Quels sont vos concurrents ? 

Afin d’y répondre, la collecte de données, une étude qualitative de votre marché et quantitative sont essentielles. Ici, plusieurs méthodes s’offrent à vous : l’observation, les sondages, les entretiens, les études en ligne (ne pas hésiter à s’aider d’organismes comme l’Insee, la Documentation française, le Centre de recherche pour l’étude et la documentation des conditions de vie (CREDOC), UbiFrance, les chambres de commerce, les chambres artisanales ou agricoles, les fédérations professionnelles) 


Le business plan 


Le business plan, qui sert à définir sa stratégie pour concrétiser son projet et atteindre ses objectifs est un des éléments indispensable à rédiger. Il va ainsi consister en la rédaction d’un executive summury (résumé opérationnel) qui va résumer l’essentiel de son business plan de manière très synthétique et de donner une vision globale de son projet. Ensuite, afin de mettre en avant la complémentarité des membres de l’équipe, il faut présenter les membres fondateurs, et exposer les valeurs du projet. L’étude de marché précédemment réalisée devra également faire partie du business plan, ainsi que sa stratégie commerciale (prix, produit, promotion) et de communication. Enfin la forme juridique de son entreprise doit être définie, ainsi qu’un détail de ses solutions de financement externes. 


La levée de fonds 


Dans un excellent article de Maddyness, Oussama Ammar, fondateur de The family, donne quelques idées pour tirer au maximum partie d’une première levée de fonds. Il évoque ainsi toute l’importance d’établir dès le début avec les investisseurs une relation saine, basée sur la transparence et le naturel plus que sur la séduction (qui ne tiendrait pas sur le long terme). Pour Oussama Ammar, il est aussi important de garder en tête que la levée de fonds “est un processus extrêmement irrationnel” au départ, avec une mise sur un concept encore à l’état de projet et, qu’au fur et à mesure, grâce à des données chiffrées, cette idée doit être s’inscrire dans une logique pérenne. Il conseille par ailleurs, dès le début, d’aller voir les meilleurs investisseurs, même si un refus est probable, afin d’apprendre au maximum et de perfectionner la façon de présenter sa start-up. Au final, pour ce fondateur, “la levée de fonds est un problème de matching” pour laquelle il faut “évitez les sources d’argent peu évidentes : les business angels étranges, les family offices que vous ne connaissez ni d’Ève ni d’Adam, la love money sous condition”. 



Toutes ces étapes doivent donc être méticuleusement pensées, repensées, rédigées. En 2016, sur les 150 start-up innovantes distinguées par le prix Tremplin Entreprises les cinq dernières années, 92 % d'entres elles étaient toujours en activité. Un accompagnement efficace assure donc la pérennité des start-up. Aujourd’hui, il existe des multitudes de ressources, dont les incubateurs. La clé de voûte de la réussite d’une start up semblant être de bien les cibler, selon son produit ou service. 




Juliette S. 


Crédit photo
Samson 


Sources 


Tout ce que vous devez savoir sur la levée de fonds (sans avoir jamais osé le demander). Maddyness. Consulté le 20 août 2020. 
https://www.maddyness.com/2020/08/14/the-family-levee-de-fonds/


Les étapes pour rédiger un business plan. Legalstart.fr. Consulté le 20 août 2020. 
https://www.legalstart.fr/fiches-pratiques/astuces-entrepreneurs/comment-faire-business-plan/


L’étude de marché. Creer mon business plan.fr. Consulté le 20 août 2020. 
https://www.creer-mon-business-plan.fr/actualites/comment-faire-etude-marche.html


Les clés du succès pour créer sa start-up ! Futura sciences.com. Consulté le 20 août 2020. 
https://www.futura-sciences.com/tech/questions-reponses/tech-cles-succes-creer-start-up-12444/


Les formalités à accomplir pour créer son entreprise. Bpifrance.fr. Consulté le 20 août 2020. 
https://bpifrance-creation.fr/encyclopedie/formalites-creation-dune-entreprise/formalites-generalites/formalites-a-accomplir