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Un bilan nécessaire pour le plan de relance

C'est un entre-deux. Ni le programme massif de Joe Biden , ni le plan de relance français actuel. La politique budgétaire dans l'Hexagone n'a pas besoin d'être aussi expansionniste que celle des Etats-Unis mais elle devrait être plus ambitieuse qu'aujourd'hui”. Voilà ce que l’on peut comprendre de l’article écrit par deux économistes français auxquels l’exécutif fait confiance : Jean Pisani-Ferry, ex-responsable du programme économique du candidat Macron en 2017, et Olivier Blanchard, ancien chef économiste du Fonds monétaire international. L’Observatoire français des conjonctures économiques (OFCE), de son côté, estimait fin janvier que la France pourrait doubler le plan de relance actuel en profitant des conditions d’endettement favorables actuelles. On fait le point. 

Des positions franches et concrètes 

Une relance supplémentaire de l'ordre de 50 à 60 milliards d'euros au plan de relance de 100 milliards qui “risque de se révéler insuffisant”, voilà ce que proposent les deux économistes. Cela, “en coordination avec nos grands partenaires européens” . Pourquoi ? Pour éviter de laisser des traces économiques indélébiles suite à la crise sanitaire causée par la Covid-19. Dans leur rapport, ils vont plus loin, en suggérant d’aider les ménages les plus modestes, avec de nouvelles mesures pour la rentrée comme la hausse de l'allocation de rentrée scolaire par exemple et “une baisse temporaire du taux de TVA suivie d'une remontée par paliers”.

Bercy temporise 

En janvier dernier, l’OFCE faisait état de 6 propositions économiques pour assurer le rebond en France. Depuis, le plan de relance lentement établi depuis des mois par Bercy est souvent remis en question. Le président du Medef, Geoffroy Roux de Bézieux, estime par exemple  que celui-ci devrait être complété de manière « significative » pour les secteurs mis en difficulté par la crise. Mais pour Bruno Le Maire,  “Pour le moment, la priorité absolue c’est le décaissement de ces 100 milliards d’euros”. Par ailleurs,  actuellement, la France pousse pour que l’Union européenne muscle sa réponse à la crise. En effet, pour Clément Beaune, secrétaire d’Etat chargé des Affaires européennes, “L’Europe devra ajouter un nouveau volet d’investissement de long terme au-delà du plan de relance déjà lancé pour être à la hauteur”. Il y a donc du pain sur la planche...

Sources 
Maddyness 
Lesechos

Crédit photo 
Mathieu Stern