Le plan d’action proposé par BPI France pour aider la HealthTech française
La crise sanitaire de 2020 a sans aucun doute amplifié le besoin de soutenir la Healthtech. Emmanuel Macron a, à ce sujet, établi l’objectif du prochain conseil stratégique des industries de santé (CSIS) devant se tenir au mois de juin 2021 dans ce sens : “Faire de la France une nation leader en matière d’industrie et d’innovation en santé.” En vue de ce conseil stratégique et pour nourrir la réflexion, Bpifrance, BCG, France Biotech et Bio-Up viennent de publier un plan d’action.
3 axes principaux d'action
Aujourd’hui “la probabilité de succès pour les entreprises menant des essais cliniques s’élève à 2 %” alors que “72 % de l’innovation en santé en France a lieu au sein de ces startups”. Un exemple parmi les nombreux obstacles à faire décoller la Healtech, que Bpifrance, BCG, France Biotech et Bio-Up ainsi que 36 expert·e·s souhaitent lever.
Comment ? Grâce à la mise en place de trois plans d’action, dont celui d’attirer les talents et de développer l'accompagnement. Car comme le souligne Elsy Boglioli-Hofman, fondatrice de Bio-Up “On a besoin de gens qui ont déjà réussi par le passé. Leur expérience permet parfois d’éviter de petites erreurs qui provoquent l’arrêt des essais cliniques”. Ensuite, le rapport souligne qu’il apparaît primordial de structurer la politique industrielle en santé, via des « hubs » prioritaires pour concentrer les chances de réussite et bénéficier des effets de proximité avec les acteurs locaux. Enfin, “Il faut qu’une acculturation du domaine privé s’opère vers le public” en simplifiant le cadre administratif.
La création d’une Agence de l’innovation en santé
Réclamée depuis longtemps par les acteurs du secteur, les 4 partenaires réitèrent cette demande et, pour eux, “ Il ne s’agit pas d’ajouter une couche supplémentaire, mais bien de former un catalyseur ”. Un contexte de création favorable selon Paul-François Fournier, pour qui “Nous en sommes à un stade où la maturité technologique rencontre la volonté politique” et “l’État se mobilise depuis quelque temps sur des plans largement basés sur les écosystèmes”. A quoi servirait-elle ? A “créer de la valeur pour l’ensemble des acteurs de la HealthTech et d’assurer la légitimité de ceux-ci auprès du public et du privé, ainsi qu’à l’international” et devrait, pour ce faire, être « dotée de véritables moyens d’action et assurer une concertation régulière au sujet des missions et outils nécessaires”.
Source
Maddyness
Crédit photo
Bermix Studio