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Et si on parlait Ocean Tech 

Samedi 6 février 2021 prochain, le premier ministre Jean Castex va inaugurer le siège social de l’Ifremer, L’Institut de Recherche pour l’Exploitation de la Mer, tout premier institut en sciences et technologies marines, menant des recherches, produisant des expertises et créant des innovations pour protéger et restaurer l’océan. Des perspectives et objectifs que de plus en plus de startup issues de l’Ocean Tech partagent. En effet, un nombre croissant de projets  regroupe les solutions reposant sur l’exploitation des données ou ressources naturelles d’origine marine. On fait un tour d’horizon. 

Cap sur l’économie bleue

Les océans et leurs ressources absorbent plus de 90% de l’excès de chaleur qui résulte des activités humaines, recouvrent 71 % de la surface de la terre, produisent 50% de l’oxygène que nous respirons et absorbent 25% des émissions de CO2 mondiales. "Le développement des technologies océaniques est donc doublement important pour nous - écologiquement et économiquement ", comme l’explique Or Haviv, associé et responsable des investissements chez Arieli Capital, qui apporte une nouvelle approche à haute valeur ajoutée à l'écosystème d'investissement technologique. En plus de constituer un pompe à carbone incroyable, les océans contribuent aussi à nourrir l’humanité et participent pleinement à l’économie mondiale. Aujourd’hui, c’est tout un nouvel écosystème qui se développe dans l’économie bleue, celui de l’innovation technologique, qui permettra, par exemple, de créer la protéine du futur, produite à partir de produits océaniques.

Un démarrage timide mais solide 

C’est à mesure que des problématiques ont émergé en matière d’énergie ou de santé que l’utilisation des données marines a pris un autre sens que celui de la seule recherche. Les startups doivent être informées de l’existence de ces données et l’accès à ces dernières facilité” confie Romain Charraudeau directeur du partenariat et transfert pour l’innovation à l’Ifremer au média Maddyness. Et cela semble être de plus en plus le cas, l’Ocean Tech se présentant aujourd’hui comme réponse idéale et adéquate aux problématiques d’énergie, de transport, d'agriculture ou en encore de cosmétique. Hic actuel : la subvention des projets avec des investisseurs privés encore trop peu intéressés par le sujet. Gautier Dreyfus, dont la startup développe des robots sous-marins autonomes dédiés à l’inspection visuelle des fermes éoliennes en mer, témoigne : “Sans la dotation de 2 millions d’euros que nous avons obtenue après avoir remporté le concours I-Lab de Bpifrance et l’appel à projets Navires du Futur de l’Ademe, nous n’aurions pas pu lancer notre activité “. 

Mais selon les prévisions, d’ici 2030, l’économie des océans pourrait connaître une croissance significative; avec une industrie de l’innovation prenant en compte les nombreux  défis environnementaux afin de préserver les ressources de cette vie marine, exploitée aujourd’hui encore de façon excessive. 

Crédit photo
Willian Justen de Vasconcellos


Sources
L’OceanTech, un domaine prometteur boudé par les investisseurs

Tapping into an ocean of innovation: The economic interest for developing a new ecosystem on oceanic technologies

Juliette Seblon